L’Anma, technique de massage japonaise ancestrale, trouve ses origines au 6e siècle, sous l’influence de la médecine traditionnelle chinoise, notamment le Tui Na.
Introduit au Japon pendant la période Nara (710–793 CE), l’Anma a été formalisé en 1320 par Akashi Kan Ichi.
Il est popularisé au 17e siècle par Sugiyama Waichi, qui a joué un rôle clé dans son établissement dans les écoles pour les aveugles.
Utilisant des techniques de pression et de friction, l’Anma vise à harmoniser le flux d’énergie vitale, procurant relaxation et soulagement des tensions physiques.
Jusqu’au 15e siècle, la gestuelle Kyoku-té, partie intégrale de la gestuelle Anma, est la plus utilisée.
Elle est le socle fondamental de l’art du massage facial japonais.
Elle se distingue par ses 8 gestuelles spécifiques appliquées sur le visage, où les deux mains travaillent de manière complémentaire : la “main empereur” et la “main ministre,” chaque main ayant des fonctions, rythmes, vitesses et pressions différentes.
Cette gestuelle précise dynamise les muscles faciaux, stimule la microcirculation, et révèle un teint éclatant, offrant une base solide pour un lifting naturel et efficace.
La gestuelle Kobido a vu le jour en 1472, née de la rencontre entre deux maîtres de l’Anma dans une auberge de Suruga. Ces maîtres ont collaboré pour créer une technique sophistiquée composée de 48 mouvements, étendant les principes de l’Anma à un niveau encore plus raffiné. La gestuelle Kobido élargit les possibilités du soin facial en utilisant des techniques variées telles que masser avec le côté des doigts, le dos de la main, ou encore les ongles, ajoutant une dimension sculptante et enveloppante au visage.
Au 19e siècle, durant l’ère Meiji, circa 1888, des styles français de massage et de soin du visage commencent à entrer au Japon. La gestuelle Kobido s’adapte à ses nouvelles structures et peut se travailler avec des crèmes et lotions afin de travailler l’hydratation, le nettoyage, les masques et d’autres soins de la peau. Après la Seconde Guerre mondiale, quand l’économie du Japon commença à prospérer dans les années 1950, le maître Kobido de la 25ème génération s’est installé à Ginza (Tokyo), pour fonder une clinique.
De cette clinique, il ne reste rien et le massage kobido disparaît du Japon pendant le 20e siècle.
En effet, de nos jours, au Japon, la gestuelle Kyoku-té et la gestuelle Kobido se perdent, délaissées au profit des pratiques influencées par les soins du visage occidentaux et l’arrivée de la médecine et chirurgie esthétiques, techniques répondant mieux aux standards de la beauté au japon.
Les critères de beauté au Japon sont définis par des paupières doubles, des pommettes plus saillantes, un nez plus droit, une mâchoire plus carrée. La blancheur de la peau asiatique est aussi très valorisée.
Ces résultats ne peuvent être obtenir par le massage; quel qu’en soit l’origine. Ces nouvelles pratiques plus intrusives, permettent aux japonais et japonaises d’atteindre leur critères de beauté plus facilement.
Le Shiatsu a émergé au début du 20e siècle au Japon, s’inspirant des pratiques de guérison orientales plus anciennes, telles que l’Anma et la médecine traditionnelle chinoise.
Il se concentre sur l’application de pressions avec les pouces, les doigts et les paumes, tout en intégrant des étirements et des manipulations du corps entier. Cette technique vise à rééquilibrer l’énergie vitale (ou “Qi”) dans le corps, offrant une approche holistique qui complète parfaitement les autres techniques de massage japonais. Le Shiatsu se distingue par son objectif de soulagement des tensions, répondant ainsi aux besoins modernes de relaxation et de bien-être. Il existe plusieurs lignées et styles de Shiatsu, chacun avec ses spécificités : le Namikoshi Shiatsu repose sur l’anatomie et la physiologie occidentales, tandis que le Zen Shiatsu (ou Masunaga Shiatsu) intègre les méridiens d’énergie de la médecine traditionnelle chinoise. Le Tao Shiatsu adopte une approche spirituelle inspirée du bouddhisme, Ohashiatsu met l’accent sur le bien-être du praticien avec des mouvements fluides, et le Quantum Shiatsu combine les techniques traditionnelles avec les principes de la physique quantique pour harmoniser l’énergie à un niveau vibratoire profond.
Ces divers styles permettent d’adapter les soins en fonction des besoins spécifiques du praticien et du receveur, enrichissant ainsi la palette du bien-être thérapeutique.